dimanche 20 septembre 2015

Genèse 18:1-15

18  L'Eternel apparut à Abraham près des chênes de Mamré. Abraham était assis à l'entrée de sa tente. C'était l'heure de la forte chaleur.
Il regarda et aperçut soudain trois hommes qui se tenaient à quelque distance de lui. Dès qu'il les vit, il courut à leur rencontre depuis l'entrée de sa tente et se prosterna jusqu'à terre.
---Mes seigneurs, leur dit-il, faites-moi la faveur de ne pas passer près de chez votre serviteur sans vous arrêter!
Permettez-moi d'aller chercher un peu d'eau pour que vous vous laviez les pieds, puis vous vous reposerez là sous cet arbre.
Je vous apporterai un morceau de pain et vous reprendrez des forces avant de poursuivre votre chemin puisque vous êtes passés si près de chez votre serviteur.
    Ils répondirent:
    ---Très bien, fais comme tu as dit!
Abraham se dépêcha d'entrer dans sa tente et de dire à Sara:
---Pétris vite trois mesures de fleur de farine, et fais-en des galettes.
Puis il courut au troupeau et choisit un veau gras à la chair bien tendre, il l'amena à un serviteur qui se hâta de l'apprêter.
Il prit du fromage et du lait avec la viande qu'il avait fait apprêter, et les apporta aux trois hommes. Abraham se tint auprès d'eux pendant qu'ils mangeaient sous l'arbre.
Après cela, ils lui demandèrent:
---Où est Sara, ta femme?
---Elle est là dans la tente, leur répondit-il.
10 Puis l'Eternel lui dit:
---L'an prochain, à la même époque, je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils.
Derrière lui, à l'entrée de la tente, Sara entendit ces paroles.
11 Or, Abraham et Sara étaient tous deux très âgés et Sara avait depuis longtemps dépassé l'âge d'avoir des enfants.
12 Alors Sara rit en elle-même en se disant:
    ---Maintenant, vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Mon mari aussi est un vieillard
13 Alors l'Eternel dit à Abraham:
---Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: «Peut-il être vrai que j'aurai un enfant, âgée comme je suis?»
14 Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l'Eternel? L'an prochain, à l'époque où je repasserai chez toi, Sara aura un fils.
15 Saisie de crainte, Sara mentit:
---Je n'ai pas ri, dit-elle.
---Si! tu as bel et bien ri, répliqua l'Eternel.




Quand vous allez en salle de musculation, vous pouvez travailler avec des poids et haltères On commence avec des poids de 10 kilos : ça peut aller. Puis on passe à 20 kilos : c'est plus dur, mais on peut y arriver avec des efforts. Et puis, si on s'entraîne sur un banc avec une barre qui peut aller jusqu'à 160 kilos, on entre dans quelque chose d'autre, où souvent on va avoir besoin de l'aide d'autres sportifs, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.
La vie est un peu comme ça
Certaines choses sont difficiles, mais tout à fait à notre portée. D'autres sont plus difficiles, mais nous pouvons les accomplir si nous faisons des efforts. D'autres enfin sont plus difficiles, et nous avons besoin d'aide pour les accomplir.

Nous avons tous des poids à porter dans nos vies, et certains sont plus lourds que d'autres. C'est souvent quand nous sommes confrontés à quelque chose de lourd que nous nous tournons vers Dieu dans la prière.
Le pasteur Walter Melon raconte l'histoire de cette femme très impliquée dans le groupe de prière de sa paroisse. Une chrétienne fervente, dont l'intercession était recherchée. Un soir, elle est arrivée au groupe le visage défait, annonçant qu'on venait de diagnostiquer une tumeur du cerveau à sa petite-fille. Bien sûr, on a beaucoup prié ce soir là, et on a aussi beaucoup parlé de prière. Et une question qui s'est posée est « est-ce que c'est plus difficile pour Dieu de guérir un cancer qu'une grippe ? ». En fait, nos notions de « difficile, très difficile, trop difficile » ne s'appliquent pas à Dieu.

La question est en fait venue d'un verset de notre texte : «  Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l’Éternel ? ». Bien sûr, tous ces chrétiens ont prié pour la petite fille, pour sa famille, en demandant à Dieu d'agir et de donner sa paix. Et même s'il leur était impossible de discerner le futur, ils ont remis le futur dans les mains de Dieu.

Notre texte contient trois thèmes qui peuvent édifier notre foi, tout comme ils édifiaient la foi du peuple d'Israël : les promesses de Dieu, le temps de Dieu, la puissance de Dieu.

On peut dire que la vie d'Abraham a été façonnée par les promesses de Dieu : il posséderait un pays et serait le père d'une grande nation. Et même si bien besoin, d'un point de vue humain, Abraham n'avait aucun moyen de voir comment tout cela allait s'accomplir, il a fait confiance à Dieu.
Le principe qui ressort de notre texte, c'est que les promesses de Dieu sont la base de notre sécurité. C'est un peu comme si nous avions des « bons du Trésor » divins, garantis par Dieu lui-même !

Beaucoup de personnes ont été blessées parce qu'on n'a pas tenu les promesses qu'on leur avait faites : promesses de fidélité dans le mariage, promesses de politiques auquel on avait vraiment cru...

Les promesses que font les humains sont fragiles, parce que les humains sont fragiles.
Dieu n'oublie jamais une promesse. Il tient toujours ses promesses. Il y a, même dans la Bible, des croyants qui croient que Dieu les a oubliés «  Je dis à Dieu, mon rocher: Pourquoi m’oublies-tu? » (Ps 42:10).
Mais en fait, dans des cas comme celui-ci, c'est notre perception des choses qui changent, car les promesses de Dieu, elles, ne sont jamais prises en défaut.
C'est comme si Dieu avait dit à Abraham : « tu seras le père d'une nombreuse nation, et tu peux amener ça à la banque »

Parfois, notre problème n'est pas tant dans la promesse faite par Dieu que dans le temps
Dieu est fidèle, il n'oublie pas, mais parfois il nous est demandé d'attendre (et, disons le, personne n'aime ça... c'est même une maladie spirituelle chez
les chrétiens!!)
Notez ce que Dieu dit à Abraham : v.10 « je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils » et, après le rire de Sarah, v.14 « Au moment fixé *je reviendrai vers toi, à la même époque, et Sara aura un fils »
Disons le ; le chemin par lequel Abraham et Sarah sont passés a été long et sans aucun doute parfois décourageant. Et pourtant, ce sont les promesses de Dieu qui sont la fondation du parcours d'Abraham. Pensez-y : 25 ans entre la promesse d'une descendance et l'accomplissement. Mais souvenons nous qu'un délai n'est pas un déni ! Souvenons-nous aussi qu'un délai peut conduire au délice quand vient le temps de l'accomplissement !
Écoutez Genèse 21
L’Éternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé et il accomplit pour elle ce qu'il avait promis. 2 Elle devint enceinte et, au temps promis par Dieu, elle donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. 3 Il appela ce fils qui lui était né de Sara: Isaac (Il a ri). 4 Il le circoncit à l'âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné[a]. 5 Abraham avait cent ans au moment de la naissance d'Isaac. 6 Sara dit alors:    ---Dieu m'a donné une occasion de rire, et tous ceux qui l'apprendront riront à mon sujet. 7 Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham qu'un jour Sara allaiterait des enfants? Et cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse.

Dieu tient ses promesses, mais les temps sont dans sa main. Parfois, nous n'aimerons pas ces temps, nous pensons que Dieu « prend trop de temps », et nous tombons dans le doute et l'abattement. Mais Dieu tient toujours ses promesses, même si nous en doutons. Il y a à ce sujet là une parole puissante que Dieu a adressé à son peuple dans une période de grand découragement : « Car moi je connais les projets que j'ai conçus en votre faveur, déclare l’Éternel: ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d'espérance. » (Jérémie 29.11)

En fait, c'est en entrant dans cette dimension du temps de Dieu que nous pourrons apprendre le puissant secret d'Esaïe 40.31 « mais ceux qui comptent sur l'Eternel renouvellent leur force »

Et si nous pouvons compter sur Dieu, c'est parce qu'il est un Dieu puissant.

Je pense que tous les enfants aiment être portés sur les épaules de leur papa. Comme cela, ils peuvent voir des choses que leur petite taille les empêcherait de voir. Les promesses divines nous placent sur les épaules de Dieu de sorte que nous puissions voir plus loin que les limites qui peuvent peut-être nous entraver dans nos vies.

C'est la troisième leçon de notre texte. Les situations qui paraissent impossible peuvent être l'endroit où toute la puissance de Dieu va se manifester. Ça peut être l'attente d'une grossesse très désirée, la prière pour quelqu'un atteint d'une maladie grave, le déblocage de certaines choses qui permettra de passer à une autre étape...Dans tout cela nous devons compter sur la puissance de Dieu et pas sur nos capacités. Parfois nous tremblons devant le poids de ce que nous devons affronter, mais c'est aussi parce que nous voyons les choses trop bas, à un niveau qui n'est pas celui de Dieu.

D'une certaine façon, prendre conscience de nos faiblesses peut être une bonne chose si cela nous amène à nous tourner vers Dieu dans toute sa force. Demandons l'aide du Dieu qui
a créé les cieux et la terre par sa parole
qui a ouvert les flots pour un peuple en fuite
qui a donné à Josué le courage de conquérir le pays promis
qui a donné à un berger la force pour affronter un géant
qui a ouvert la tombe de son Fils et qui la rendu la vie
qui a envoyé son Esprit sur son peuple pour que l’Évangile soit annoncé.

Il y aura des moments où nos fardeaux seront trop difficiles à porter. Dans de tels cas, arrêtons nous. Réorientons notre esprit sur les promesses de Dieu, comptons sur lui pour agir au temps opportun et confions nous à lui dans sa puissance.

Amen

1 commentaire:

marylene a dit…

Quand je suis empêchée d'aller au culte en raison de ma maladie et de mes traitements, je suis contente de pouvoir me connecter au blog luthérien du Poitou et de pouvoir me laisser édifier par tes messages. Merci Thomas pour ce service. Tu sauras que loin de tes communautés d'autres fortifient leur foi par la parole que tu prêches. Marylène S.