dimanche 5 janvier 2014

HEBREUX 13.5-6



Chers bien-aimés du Seigneur,
chers amis

C'est aujourd'hui le premier dimanche de l'année 2014. Que nous réserve cette année ? Pour chacun d'entre nous, pour notre communauté, pour notre pays ? Nul ne peut bien sûr le savoir, mais j'ai eu à cœur de partager avec vous quelques pensées sur un texte qui m'a récemment touché, et dont nous pouvons nous saisir pour faire face aux mois qui viennent. Il s'agit d'un verset qui constitue une promesse bénie, qui nous est adressée ce matin. Je vous invite à l'écouter dans son contexte, qui nous aidera à mieux le comprendre.
Le texte dit :
5 Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent; contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. 6 C’est donc avec assurance que nous pouvons dire:
Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien;
Que peut me faire un homme?

Le centre de ce court passage se trouve dans la seconde partie du verset 5 :
Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point.

Ici, une première question à nous poser : qui nous adresse cette promesse ? C'est Dieu lui-même. Le créateur du ciel et de la terre, l’Éternel, le tout-puissant, le roi des rois nous parle. Et non seulement il nous parle, mais en plus il nous dit qu'il ne va jamais nous abandonner. C'est bien là l'ancrage qui doit être le nôtre au seuil de l'année nouvelle : nous ne savons pas ce qui va arriver, mais nous pouvons croire en la parole de Dieu qui nous garantit qu'il ne va ni nous délaisser, ni nous abandonner. Nous pouvons avoir des appuis humains (amis, familles...). Mais il y aura des circonstances où nous ne pourrons pas compter sur eux : parce qu'ils se montreront infidèles ou parce qu'il leur sera impossible, malgré leur bonne volonté, de nous aider. Mais Dieu est fidèle et rien ne vient limiter la force de soutien, qui sera toujours là pour nous. Bénis sommes-nous si nous pouvons nous reposer sur toutes les promesses que l’Éternel nous adresse, et ne regarder qu'à elles :

Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point

On pourrait penser qu'il y a une sorte de répétition. Ne pas délaisser, ne pas abandonner, c'est à peu près la même chose. Cependant, il y a, dans l'hébreu comme dans la grec, une nuance. Le verbe traduit pas « délaisser » implique l'idée de « lâcher », de retirer la main qui soutient. En fait, il n'est pas faux de traduire : « je ne te laisserai pas tomber ». C'est là le contenu béni de cette promesse de Dieu pour 2014 : il ne nous abandonnera jamais : il sera toujours là, présent à nos côtés. Il ne nous délaissera jamais : son bras puissant sera toujours là pour nous soutenir, quelques soient les circonstances auxquelles nous devrons faire face. En fait, dans le grec, cette brève phrase contient cinq négatifs. C'est comme si Dieu disait « jamais, jamais, jamais, jamais je ne vais te laisser tomber : sois en absolument certain ». Dieu veut que ce matin, vous soyez absolument assurés qu'il le vous délaissera pas, qu'il ne vous abandonnera pas. C'est peut-être là la seule chose dont nous pouvons êtres certains pour 2014, et c'est la plus cruciale, la seule qui compte en fait.
D'ailleurs, cette promesse est en fait tirée de l'Ancien Testament, où on la retrouve (sous des formes légèrement différentes) en cinq endroits :

Elle a été faite à Jacob, alors qu'il se dirigeait vers la maison de Laban et quatorze années d'épreuves : « 15Voici : je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce territoire ; car je ne t'abandonnerai pas, avant d'avoir accompli ce que je te dis. » (Gen 28:15)

Elle a été faite à Moïse avant sa mort, pour lui garantir que le peuple serait protégé après son départ, et Dieu a demandé que cette promesse soit communiquée à Josué : « 6Fortifiez-vous et prenez courage ! Soyez sans crainte et sans effroi devant eux ; car l'Éternel, ton Dieu, marche lui-même avec toi, il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas. 7Moïse appela Josué et lui dit en présence de tout Israël : Fortifie-toi et prends courage, car c'est toi qui vas entrer avec ce peuple dans le pays que l'Éternel a juré à leurs pères de leur donner, et c'est toi qui leur en assureras l'héritage. 8L'Éternel marche lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi, et il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas ; sois sans crainte et ne t'épouvante pas. » (Deut 31:6-8)

Elle a encore été répétée à Josué alors qu'il se préparait à mener le peuple dans le pays promis : 5Nul ne tiendra devant toi, tous les jours de ta vie. Je suis avec toi comme je l'ai été avec Moïse ; je ne te délaisserai pas, je ne t'abandonnerai pas. (Josué 1:5)

Elle a été faite à Salomon alors qu'il se préparait à monter sur le trône d'Israël à construire la maison de Dieu, le premier temple : « David dit à son fils Salomon : Fortifie-toi, prends courage et agis ; sois sans crainte et ne t'épouvante pas. Car l'Éternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi ; il ne te délaissera pas, il ne t'abandonnera pas, jusqu'à ce que tout l'ouvrage pour le service de la maison de l'Éternel soit achevé. » (1 Chroniques 28:20)

Elle a été faite à tout le peuple de Dieu quand il était dans la crainte de ses puissants ennemis : «10 N'aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens par ma main droite, la main de la justice.
11 Ils seront couverts de honte et humiliés, tous ceux qui sont furieux contre toi; ils seront réduits à rien, ils disparaîtront, ceux qui t'intentent un procès.
12 Tu auras beau les chercher, tu ne les trouveras plus, ceux qui te combattaient; ils seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre.13 En effet, c'est moi, l’Éternel, ton Dieu, qui empoigne ta main droite et qui te dis: «N'aie pas peur! Je viens moi-même à ton secours.»
14 N'aie pas peur, vermisseau de Jacob, faible reste d'Israël! Je viens à ton secours, déclare l’Éternel. Celui qui te rachète, c'est le Saint d'Israël. » (Esaïe 41:10-14, voir aussi Esaïe 43 :1-5)

Notez tout d'abord comment l'Esprit Saint nous applique des promesses faites à des croyants de l'Ancienne Alliance. Cela nous montre bien l'importance cruciale de l'Ancien Testament, qui est trop souvent négligé dans les églises. Pourtant, les choses sont claires : Paul dit en 2 Timothée 3:16 « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
17 afin que l'homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. ».
Toute l’Écriture, c'est à dire aussi bien l'Ancien Testament que le Nouveau : tous deux ont été « soufflés du Saint Esprit » de la même manière et si nous voulons être « formés et équipés pour toute œuvre bonne », nous ne pouvons nous permettre de négliger une partie de la Parole de Dieu (d'ailleurs, pour éviter ce piège, je peux vous annoncer plusieurs séries de prédications sur l'Ancien Testament cette année).

Ces promesses, je remarque aussi qu'elles ont été données aussi bien à des individus confrontés à des grands défis qu'au peuple tout entier. C'est encore le cas aujourd'hui : quand Dieu dit « je ne te délaisserai pas, je ne t'abandonnerai pas » il le dit à la fois à chacun des vrais chrétiens de façon personnelle et aussi à ces églises fidèles.
Oui, à chacun d'entre nous, Dieu promet sa présence et sa force dans sa vie personnelle. Chacun d'entre nous doit faire face à des choses qui lui sont propres. Ce peut être une maladie du corps ou de l'esprit, des problèmes familiaux, une situation compliquée dans la cadre du travail, des soucis financiers... Les sources d'inquiétude au niveau personnel ne manquent hélas pas. Mais, frères et sœurs, Dieu connaît chacun d'entre nous. Il connaît nos épreuves, nos espérances aussi, même si nous n'en avons jamais parlé à personne. Il sait comment nous aider, comment nous sortir de situations difficiles, comment nous aider à accomplir nos rêves aussi. Et chacun d'entre nous doit, ce matin, s'approprier cette promesse de façon personnelle (en mettant son prénom devant elle, pourrions-nous dire) : Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas.

La deuxième dimension, tout aussi importante, est communautaire et concerne le peuple de Dieu, l’Église. Au corps des croyants réunis dans la vraie foi, Dieu promet aussi d'être toujours là et de le secourir. Comme nous en avons besoin !! Car, ne nous leurrons pas frères et sœurs : nous vivons dans une époque très sombre sur le plan spirituel. Nos nations d'Europe ont depuis longtemps sombré dans l'apostasie la plus complète. Il n'y a qu'à regarder la décadence morale qui nous entoure pour s'en convaincre et se rendre compte que nous sommes vraiment sous le jugement de Dieu. Dans le même temps, la plupart des églises ont renoncé à l'autorité des Écritures et ne sont plus que des clubs sociaux, quand elles ne sont pas clairement des synagogues de Satan et le centres de toutes les doctrines les plus pernicieuses. Certes, il existe encore des églises chrétiennes qui, comme la nôtre, ne se soucient pas de l'avis du monde et restent attachées à la foi confiée aux saint une fois pour toutes, mais elles sont très rares, isolées et le plus souvent petites. Quand on regarde la situation d'un point de vue humain, les sujets d'inquiétude et même de découragement sont nombreux.
Mais là encore, Dieu s'adresse à son peuple fidèle : « Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas. »
Dieu promet à ceux qui gardent sa Parole de ne pas les laisser, de les protéger contre tous les assauts de l'ennemi. Le Seigneur nous encourage. A notre église qui se présente devant lui ce matin, il dit « reste fidèle, c'est tout ce que je te demande ». Alors que nous nous engageons dans une nouvelle année pour l'adorer et le servir, nous devons penser aux paroles de Christ lui-même : ne crains pas, petit troupeau !

Cette promesse que Dieu nous fait est donc une précieuse source d'encouragement. Elle l'est parce qu'elle nous garantit un secours constant, dans toutes les circonstances, pour tous nos besoins ; un secours fondé sur la fidélité de Dieu et son amour.
Mais en plus de l'encouragement, elle doit aussi être pour nous source de contentement. Revenons au début du verset 5 :
« Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent; contentez-vous de ce que vous avez » et l'auteur donne la raison : car « Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. »
Vous voyez, nous sommes là dans un domaine très pratique de la vie chrétienne ; là où nous voyons notre foi testée dans la réalité. Il est très facile de se confier dans nos possessions plutôt qu'en Dieu, facile d'en tirer un sentiment se sécurité (d'ailleurs trompeur). Dieu nous dit donc : en quoi te confies-tu : en des choses que tu peux posséder ou dans les promesses que je te fais ?
En fait, nous devons réaliser de façon très claire que si nous avons Jésus, nous avons tout ce dont nous avons besoin. Paul nous dit en Ephésiens qu'en Christ réside une « richesse insondable » (Eph 3:8). Mes amis, cette richesse qui est en Christ est-elle bien notre seul vrai trésor ? Nous rendons-nous vraiment compte que si nous l'avons, nous avons l'essentiel et tout ce dont nous avons besoin ? Certes, il faut sans doute apprendre ce que les Puritains appelaient « l'art du contentement chrétien ». Bénis sont ceux qui le maîtrisent, car en réalité, « ce ne sont pas tant nos troubles qui nous troublent, mais le mécontentement. Ce n'est pas l'eau autour du navire qui le fait sombrer, mais celle qui s'y introduit par une voie d'eau. Ce n'est pas non plus l'affliction extérieure qui attriste la vie du chrétien, car un esprit contenté vogue au dessus de telles eaux. Mais si une voie de mécontentement s'ouvre, et si ce dernier s'infiltre dans le coeur, alors les tourments s'installent et font sombrer le tout. Imitez donc les anciens marins et pompez l'eau de ce mécontentement pour la rejeter au dehors. Vous arrêterez ainsi l'hémorragie spirituelle de votre âme et plus aucun trouble ne viendra vous blesser. » (Thomas Watson , Le Contentement est un don de Dieu, Europresse)
Comprenez moi bie : je ne vous invite pas à chercher à vous rendre insensible à la douleur ou aux inquiétudes qui vous frappent. Encore une fois, Dieu les connaît et souhaite vous entourer de son amour dans les temps difficiles. Mais nous ne pourrons faire face à nos défis qu'en nous confiant pleinement au Dieu qui nous dit «  Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. ».
Puissions-nous être comme l'apôtre Paul qui disait « 12Je sais vivre dans l'humiliation, et je sais vivre dans l'abondance. En tout et partout, j'ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être dans la disette. 13Je puis tout par celui qui me fortifie. »
En êtes-vous certain ? Vous pouvez tout par Christ qui va vous donner la force dont vous avez besoin en 2014, et après. Regardez à la main de Dieu qui va vous soutenir, regardez à la main de Dieu qui va pourvoir pour vous, selon la richesse de sa grâce.

Enfin, je voudrais revenir sur la leçon de courage que la promesse de Dieu nous donne. Elle se trouve au v.6 «  . 6 C’est donc avec assurance que nous pouvons dire:Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien;
Que peut me faire un homme? »
Mes amis, si nous faisons confiance à Dieu, si nous croyons vraiment que son bras puissant est étendu pour nous protéger et que nous avons toutes les richesses de son amour à notre disposition, nous n'avons vraiment rien à craindre. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Le monde peut nous abreuver de ses sarcasmes, les hommes nous montrer toute leur hostilité : qu'importe ? Le Seigneur est plus grand que tous nos ennemis, et ce qu'il peuvent nous faire n'est rien face à ce qu'il fait pour nous : il ne te délaissera pas, et il ne nous t’abandonnera pas. 

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