lundi 30 juin 2008

Matthieu 10.34-42

Mat 10:34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.
Mat 10:35 Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère;
Mat 10:36 et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
Mat 10:37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi;
Mat 10:38 celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi.
Mat 10:39 Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera.
Mat 10:40 Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé.
Mat 10:41 Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète, et celui qui reçoit un juste en qualité de juste recevra une récompense de juste.
Mat 10:42 Et quiconque donnera seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits parce qu'il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.




Le passage qui va retenir notre attention aujourd’hui conclue ce chapitre 10 de Matthieu où Jésus, après avoir choisi ses apôtres, les envoie en mission en leur laissant des instructions. Ces instructions, nous pouvons, nous qui sommes disciples de Jésus les recevoir. Dans notre texte, nous trouvons deux avertissements et un encouragement.

A. Pas la paix, mais l’épée
v.34 : « ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre, je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée ».
Ca alors !! On nous a décrit depuis si longtemps un Jésus sympa, cool, tolérant, ouvert et, bien sûr, pacifiste qu’on a du mal à accepter ces paroles. Et pourtant, c’est un point fondamental. Jésus est bien le prince de paix (Esaïe 9.6), c’est par la foi en lui que nous pouvons être réconciliés avec Dieu. Mais Jésus nous dit aussi que les valeurs du Royaume vont s’opposer à celle du monde.
Certains vont accepter la Bonne Nouvelle et d’autres vont la rejeter. En 1 Corinthiens 1.23, Paul nous explique que l’Evangile est « un scandale et une folie » ; Jésus nous dit ici qu’il divise, qu’il tranche radicalement. Le chrétien se trouve pris dans ce conflit. N’en soyons pas étonnés, mais bien plutôt prêts à mener le bon combat. Celui-ci peut nous mener très loin, et c’est le sens du second avertissement.

B. Même mon père et ma mère
v.35-36 « Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemi les gens de sa maison ».
En travaillant sur ces versets, je ne pouvais pas m’empêcher de songer à l’histoire d’un ami kabyle, qui me racontait comment, après avoir accepté Christ, il était allé l’annoncer à son père. « La seule chose dont je me souviens, c’est que je me suis réveillé avec du sang qui sortait de mes oreilles, tellement il m’avait frappé ». Ce frère a dû par la suite quitter clandestinement son pays, avec sa famille à ses trousses.
La division dont Jésus nous prévient va loin. Elle peut trancher toutes les solidarités : nationales, culturelles et même, au niveau le plus intime et peut-être le plus sacré, familiales. Voilà pourquoi Jésus nous dit, dans une hyperbole typiquement hébraïque, que nous ne devons pas hésiter, si nous y sommes contraints, à le préférer même à ceux qui nous sont le plus chers (v.37)
Cela n’est pas bien sûr systématique, et nous sommes appelés, en tant que témoins de Christ à « rechercher la paix avec tous ». Mais, encore une fois, lorsque le conflit survient, cela ne doit pas nous surprendre et nous avons à tenir ferme sur nos positions.

Voilà pourquoi Jésus invite ses disciples à « prendre leur croix » (v.38). Cette croix, ça n’est pas les épreuves personnelles, qui ne sont pas le lot des seuls chrétiens.
Jésus parle plutôt ici du rejet social qui peut atteindre le croyant. Après tout, comme les versets situés plus haut nous l’ont rappelé, « le disciple n’est pas plus grand que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur » (v.24). Jésus a été rejeté. Il a dû faire face à l’opposition. Ne nous étonnons pas de devoir parfois prendre le même chemin : c’est celui que notre Seigneur nous a tracé.
Et ce verset qui nous parle de prendre notre croix parle particulièrement à l’église actuelle, dans ses diverses composantes.
Nous avons, de l’autre côté de l’Atlantique, ces télévangélistes qui nous expliquent que la vie chrétienne n’est faite que d’amour, de gloire et de beauté.
Mais la situation française est-elle nécessairement plus brillante ? Je ne le pense pas. Comme l’a dit fort justement le pasteur Gilles Boucomont, de la paroisse réformée du Marais à Paris : « Notre protestantisme historique a perdu sa substance. Nous nous sommes laissé instrumentaliser. On nous a demandé d'être des chrétiens présentables, moins ringards que les cathos, qui soient pour la contraception, l'avortement, le préservatif. Nous sommes devenus le faire-valoir de la pensée unique, la bonne conscience du christianisme. Avec notre "liberté éthique", nous avons cautionné le dogme du laxisme ambiant. C'est pitoyable, même si les protestants adorent être cette élite qui pense juste. »
Nous rendons-nous compte, chers amis, que nous sommes là confrontés à deux tendances différentes d’une seule et même déviance : le désir de conformer l’église et le message qu’elle est sensée annoncer à ce que la société a bien envie d’entendre. Un gentil petit christianisme, bien raisonnable, satisfait de son sort, qui ne fait pas de vague et qui ne voudrait surtout pas déranger…

Et bien, justement, si notre passage nous apprend quelque chose, c’est bien que la Parole de Dieu dont nous devons être les témoins dérange, et que c’est à cause de cela que nous devons nous attendre, si nous y sommes fidèles, à devoir porter notre croix. Est-ce que nos églises portent leur croix ? Ou, pour reformuler cette question « est-ce qu’elles prêchent vraiment le message de la croix ? ». Souvenons que le Seigneur nous demande d’être sel de la terre, mais qu’il met aussi en garde envers un sel qui aurait perdu sa saveur : « à quoi est-il bon ? » demande Jésus (Mt 5.13)

C. Jésus avec nous

Deux avertissements, donc, mais aussi un encouragement que nous devons encore entendre : v.40 « Celui qui vous reçoit me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit aussi celui qui m’a envoyé ».
Jésus nous envoie être ses messagers. Et recevoir ce message que nous ne faisons qu’apporter, c’est recevoir celui qui en est le cœur : Jésus, par lequel nous pouvons trouver la communion avec le Père. Nous sommes, comme le dit Paul, « ambassadeurs pour Christ » (2 Co 5.20). Mais des ambassadeurs d’un genre un peu spécial, parce que celui que nous représentons est toujours avec nous « je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.20). Cette promesse qui conclue l’ordre missionnaire du dernier chapitre de Matthieu, nous la trouvons déjà dans notre verset : Jésus nous dit qu’il vit dans son peuple. Nous pouvons compter sur son secours dans le témoignage auquel il nous appelle, dans nos villes et nos villages, dans nos familles, dans nos lieux de travail de ce sud-Deux-Sèvres qui est notre premier champ de mission.
C’est là le champ que le Seigneur nous a confié, avec l’assurance que nous pouvons compter sur son soutien constant. Qu’il en soit loué.

Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde vos cœurs et vos pensées en JC pour la vie éternelle, amen !

vendredi 27 juin 2008

"Façonnés à son image", de Kenneth Boa


De nombreux chrétiens restent figés dans le modèle de vie spirituelle qui domine dans leur propre tradition. D'autres, apparement sensibles au relativisme ambiant, "butinent" et prennent le risque de dérives.

Kenneth Boa est riche de plusieurs années passées au contact des différentes traditions chrétiennes, et d'une connaissance approfondie de leurs auteurs les plus représentatifs.

Cela lui permet dans ce livre assez dense de présenter un éventail particulièrement riche de ce que doit être une spiritualité équilibrée. L'ouvrage en aborde 12 "facettes": le relationnel, le changement de valeurs, la discipline, l'identité en Christ, la motivation, la dévotion, la vision holistique, la dynamique de croissance, l'Esprit, le combat, la transmission et la communauté.

Boa nous "montre les bienfaits et les fondements bibliques de chaque conception, comment les mettre en pratique et comment elles s'intègrent toutes dans une vie chrétienne riche, cohérente et vraie" (quatrième de couverture). Il n'hésite pas, lorsqu'il en ressent le besoin, à souligner les points où tel ou tel courant semble s'éloigner de l'enseignement biblique.

Ce livre sera utile à tous ceux qui veulent approfondir leur vie spirituelle et, chose qui n'est pas mince, il invitera les chrétiens occidentaux du 21ème siècle à (re)découvrir des pratiques et des ouvrages anciens mais qui ne demandent qu'à nous enseigner.

A lire seul ou, pourquoi pas, dans un groupe d'église.

T.C.

dimanche 22 juin 2008

Romains 6.1-11


Rom 6:1 Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?
Rom 6:2 Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?
Rom 6:3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?
Rom 6:4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
Rom 6:5 En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
Rom 6:6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché;
Rom 6:7 car celui qui est mort est libre du péché.
Rom 6:8 Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
Rom 6:9 sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui.
Rom 6:10 Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit.
Rom 6:11 Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ.




« Que dirons-nous donc ? Demeurerons-nous sous le péché afin que la grâce abonde ? ». Paul répond ici à une question que certains posaient sans doute : « peut-on pêcher, puisque la grâce abonde ? La réponse de l’apôtre est claire : « absolument pas !! »

La raison la plus important pour cela se trouve au v.5 « si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable à la sienne ». Ce que Paul évoque n’est pas toujours facile à saisir : nous sommes unis à Christ. Pour Dieu, sa mort est notre mort. Voilà pourquoi, quand Paul demande au v.2 « nous qui sommes morts au péché, comment vivrions nous encore dans le péché », il se réfère en fait à notre mort avec Christ sur la croix. C’est un évènement historique, qui nous est appliqué par la foi. Quand est-ce que nous sommes morts au péché ? Il y a plus de 2000 ans, à Golgotha !
Le verset 6, qui nous dit que notre vieil homme a été crucifié avec Christ évoque cette même réalité. Le vieil homme, c’était moi quand j’étais rebelle, pécheur, éloigné de Dieu. Ce vieil homme est mort, il a été crucifié. « J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Gal 2.20).
Et encore, au v.8, nous sommes morts avec le Christ.
L’enseignement fondamental de ces versets, c’est l’union du croyant avec Jésus. Cela nous renvoie à un verset du chapitre 5, que nous avons vu la semaine dernière, le verset 18 qui nous explique que de même que le péché s’est répandu par l’union avec Adam, la justification est rendue possible par l’union avec Christ. Ce que Paul fait dans notre passage, c’est de transposer cette vérité du domaine de la justification à celui de la sanctification.

Mais il faut expliquer le v.2 « comment vivrions-nous encore dans le péché ? ». Est-ce que Paul veut dire qu’une fois convertis, nous ne péchons plus ? Non, c’est autre chose. Paul dit : « nous ne pouvons plus vivre dans le péché », il ne dit pas, « nous ne péchons plus ». Il y a là une nuance fondamentale. Le v.6 dit que nous ne sommes plus esclaves du péché. Oui, je vais encore broncher de diverses manières, oui, nous allons encore pécher, mais le péché n’est plus le maître de nos existences !(v.14) Nous sommes libres du péché !

Appliquons-nous donc à avoir toujours à l’esprit notre union avec Christ : c’est elle qui définit notre véritable identité. C’est en elle que nous sommes libérés du péché, à la fois dans sa condamnation et dans son pouvoir. C’est elle qui doit être la fondation de la vie sainte à laquelle nous sommes appelés, pas nos propres efforts.

Souvenons nous aussi qu’il y a dans la vie une dimension de déjà et pas encore. Nous sommes déjà pardonnés, justifiés, libérés et rendus capables de résister au péché dans nos vies. Mais dans notre existence quotidienne, nous sommes appelés à parfaire cela. « Non, certes, je ne suis pas encore parvenu au but, je n’ai pas atteint la perfection, mais je continue à courir pour tâcher de saisir le prix. Car Jésus-Christ s’est emparé de moi » (Phil 3.12)

Le christianisme repose sur un grand échange : Christ a pris notre condamnation et notre péché, il nous donne sa vie et sa justice est vue comme étant la nôtre. Tâchons donc de réaliser toutes les implications de notre position en Christ. Ce n’est pas à nous de chercher à nous élever, à nous améliorer. Ce que nous devons faire, c’est manifester la réalité de ce grand échange en reconnaissant ce que nous sommes en Jésus-Christ. "Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. " (v.11)

T.C.


mercredi 18 juin 2008

"Une Vie centrée sur la Croix" de CJ Mahaney





C.J. Mahaney risque d'apparaître comme un sorte d'OVNI théologique à beaucoup. Il appartient en effet à une famille d'églises (Sovereign Grace Ministries) qui est à la fois authentiquement calviniste et ouverte à l'expérience charismatique.

En l'occurrence, cette caractéristique doctrinale apparaît peu dans ce livre, qui invite les chrétiens à se recentrer sur la Croix et sur sa signification profonde pour nos vies.

En fait, Mahaney ne fait que nous inviter à redécouvrir toutes la vérité et les bénédictions de l'Evangile afin d'être libérés du légalisme, de la condamnation et d'une foi fondée sur les sentiments et donc par nature instable.

Le message de ce petit livre (96p.) ,gorgé de citations des grands anciens (Calvin, Luther, Spurgeon...) et d'autres plus contemporains, est profondément libérateur. Il montre qu'on ne peut arriver à une vie chrétienne équilibrée qu'en s'appuyant fermement sur les vérités doctrinales fondamentales de l'Ecriture.

Alors que beaucoup ont tendance à l'oublier, la voix de Mahaney mérite d'être entendue dans nos églises.

T. Constantini

dimanche 15 juin 2008

Romains 5.1-8

Rom 5:1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,
Rom 5:2 à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu.
Rom 5:3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance,
Rom 5:4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.
Rom 5:5 Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné.
Rom 5:6 Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies.
Rom 5:7 A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien.
Rom 5:8 Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.



« Etant donc » : notre texte se rattache clairement à ce que Paul a exprimé dans les 4 premiers chapitres de Romains, où il a expliqué à ses lecteurs que toute l’humanité est déchue par le péché et que c’est en Jésus seul que nous pouvons trouver le pardon de nos fautes. « Car tous ont péché et sont privé de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Rom 3.23-25).
Si nous croyons en Jésus, Dieu nous déclare justes. Nos péchés sont effacés. Et, dans notre texte, l’apôtre va entamer une description de ce que notre justification va pratiquement apporter dans notre existence quotidienne.

Tout d’abord, nous avons la paix avec Dieu (v.1). C’est le premier jalon de la foi. Le v.10 de notre chapitre dit « alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils ». L’homme pécheur est naturellement ennemi de Dieu. Mais le Seigneur a voulu rompre ce conflit, Dieu a pris l’initiative de nous réconcilier avec lui.
Comment ? Par la mort de son Fils Jésus. « C’est à lui que nous devons d’avoir eu, par la foi, accès à cette grâce dans laquelle nous demeurons fermes ». Nous avons la paix avec Dieu parce qu’il y a un seul chemin qui mène à lui. Quand deux pays sont en guerre, les frontières sont fermées. Quand ils ont en paix, les frontières sont ouvertes. Nous pouvons nous approcher de Dieu en Jésus. L’enfant de Dieu, c’est celui qui a un libre accès auprès du Père, qui sait que Dieu est avec lui et pour lui, c’est là quelque chose dont, dit Paul nous pouvons nous glorifier. Mais attention, il s’agit de se glorifier en Dieu (v.11) et ce, même dans les tribulations.


Nous voilà dans le caractère très pratique de notre passage. Les difficultés et les épreuves ne sont épargnées à personne ici-bas. Mais s’il peut être facile de se glorifier en Dieu quand tout va bien, la tribulation peut venir changer les choses. Que faire ? « Nous glorifier dans l’espérance de Dieu » (v.2b). Qu’est-ce que ça veut dire ? Cela veut dire que nous devons avoir le regard tourné vers le moment où nous partagerons pleinement la gloire de Christ, quand ce monde fugitif et les épreuves qu’il amène auront disparu. Nous devons regarder bien plus loin qu’à notre condition présente.
Mais Paul va plus loin « bien plus, nous nous glorifions même dans les tribulations ». Là encore, comment pouvons-nous, lorsque nous sommes dans le feu de l’épreuve ? Parce que nous savons que « l’affliction produit la persévérance ». Le Seigneur ne nous abandonne pas dans le désert de nos difficultés, c’est lui qui nous donne la force de tenir et qui vient au secours de notre faiblesse.
Cette persévérance produit à son tour une résistance éprouvée (v.4) ou bien, dans d’autres traductions, la « victoire dans l’épreuve ». L’idée est la même : ceux qui sont passés dans la tribulation et qui s’en sont sortis par la grâce de Dieu ont à la fois remporté la victoire et s’en sont sortis plus forts. Et tout cela produit « l’espérance », une espérance qui ne trompe pas. Elle nous tromperait si nous espérions en des promesses vaines. Mais, comme le dit déjà le Psalmiste (25.3) « Tous ceux qui espèrent en toi ne seront pas confondus ». De cela, nous pouvons être sûrs parce que « l’amour de Dieu a été répandu en nos cœurs par le Saint Esprit qui nous est donné».


Frères et sœurs, est-ce que nous nous rendons compte du caractère merveilleux de ce verset ? : nous avons reçu l’Esprit Saint et il a répandu l’amour de Dieu en nous. Est-ce bien le cas ? Est-ce que l’Esprit agit librement dans nos vies et dans nos églises, comme nous lisons qu’il le faisait à l’époque du Nouveau Testament ? Est-ce que nous avons vraiment cette assurance de l’amour de Dieu pour nous et est-ce qu’à notre tour nous avons envie de témoigner de cet amour auprès de ceux qui se perdent, avec la puissance et les dons que donne l’Esprit ? Sommes-nous prêt à laisser l’Esprit agir souverainement ? Ou voulons-nous nous confier dans notre propre sagesse, dans une théologie trop souvent desséchante ou dans quoique ce soit qui pourrait bloquer l’œuvre du Saint Esprit ?

Paul nous parlé de la foi : la foi en Christ par qui nous pouvons être libérés du péché. Il nous a parlé de l’espérance : l’espérance dans le Père qui nous est notre berger et qui nous protège. Il nous a parlé de l’amour : l’amour dans le cœur par le Saint Esprit. Cela nous ramène bien sûr à 1 Corinthiens 13.13 « mais ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour »
Il est grand l’amour, parce que ce qui est au centre de la foi chrétienne : la croix de Jésus-Christ est une preuve d’amour. Comment pouvons-nous être sûrs que Dieu nous aime ? C’est que, alors que nous étions des « impies » et ses « ennemis », il a envoyé son Fils mourir pour nous, ce qu’il vaudrait mieux traduire par « à notre place » (v.6, 8).

Aujourd’hui, certains disent qu’il faut réinterpréter l’histoire de la croix, qu’elle ne parle plus au monde contemporain, qu’elle est trop sanglante, trop primitive. Est-ce que ceux qui disent cela, jusque dans les chaires de certaines églises, se rendent compte qu’ils insultent le Dieu vivant qui a racheté ses élus, qu’il considèrent l’immensité de l’amour du Seigneur comme quelque chose dont on peut se passer ?
Pour nous, nous savons à quoi nous en tenir. Nous savons que notre société crève du manque d’amour, qu’elle ne sait plus où aller parce qu’elle n’a plus d’espérance, ayant depuis longtemps tourné le dos à la foi, ce qui a fait de notre pays un désert spirituel.
Alors, à nous d’être les témoins de cet amour, tous les jours, là où Dieu nous placés, avec l’aide de son Esprit.

mercredi 11 juin 2008

Romains 8 : 26,27

26 l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui‑même intercède par des soupirs inexprimables;
27 et celui qui sonde les coeurs connaît la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints.

Dans ce très beau chapitre 8 de l¢Epître aux Romains, Paul traite du sujet délicat de la souffrance. Il met en avant l¢œuvre extraordinaire du Saint-Esprit. Il nous dit notamment que : "A Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Il nous dit encore : 15 Vous n'avez point reçu une mentalité d'esclaves pour être encore dans la peur; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!
16 L'Esprit lui‑même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu."

Dans le passage qui fait l¢objet de notre méditation, il nous montre un autre aspect consolant de l¢activité du Saint-Esprit en notre faveur. Il dit que le Saint-Esprit, quand il voit notre faiblesse, intercède pour nous par des soupirs inexprimables.

Les poètes, les romanciers et les psychologues reconnaissent que les soupirs sont le signe d'une profonde aspiration, d'un désir ardent, d'une émotion forte. Qu’on se souvienne des psaumes remarquables comme celui-ci : "O Dieu! tu es mon Dieu, je te cherche; Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, Dans une terre aride, desséchée, sans eau." (Ps.63:1). Ou bien de celui-là : "Comme une biche soupire après des courants d'eau, Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!" Ps (42:2)

Mes amis, c'est une grande révélation pour nous aujourd’hui : L’Esprit Saint soupire pour nous.

Voyons pourquoi
-1. Parce qu’il connaît notre faiblesse
-2. Et parce qu’il demande pour nous des biens excellents

1.
On n'a jamais trop de bons conseils dans les moments de faiblesse. Attention, ce n est pas parce que l’Esprit saint intercède pour nous, qu’il faut négliger la prière. Pourtant, nos faiblesses sont parfois si grandes qu’elles nous empêchent de bien prier. Cela nous arrive quand la foi est brutalisée par l’épreuve. Nous avons tous expérimenté cela. Lorsque la foi est secouée, elle fléchit dans ses certitudes. Les promesses bibliques sur lesquelles elle s appuyait, semblent se fragiliser. Les convictions vacillent. Les belles pages bibliques sont comme voilées.

Tenez, quand on souffre, on doute que Pierre ait raison quand il nous dit que l épreuve est plus précieuse que l or périssable (1 Pierre 1 : 7). On a du mal à se convaincre du bien-fondé des paroles de Paul, quand il nous lance : "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu." On a envie de répondre à l'apôtre : tu rêves, ou quoi ?

On a des doutes quand Jacques nous dit : "Que tout don excellent vient du Père des lumières chez lequel il n y a ni changement, ni ombre de variation..."
On est sceptique quand on entend le psalmiste nous dire :"Ceux qui se confient en l' Eternel ne seront point frustrés" . On se demande si cette parole de Jésus se réalisera, lorsqu’ il affirme :"Quand vous demandez quelque chose, croyez que vous l avez reçu, et vous le verrez s’ accomplir."

Quand le croyant est faible, il croit mal. Et quand il croit mal, il prie souvent mal. Il confesse des bêtises. C est par faiblesse que Pierre prétendit ne jamais renier son Maître. C est par faiblesse que les fils de Zébédée réclamèrent des places de choix dans le royaume des cieux. C est par inconscience que les disciples dormirent à Gethsémané, au lieu de prier. C est encore par faiblesse que l officier royal exigea une intervention visible de Jésus au point que le Seigneur lui répondit : "Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point". (Jean 4 : 48)

Parfois, la faiblesse de la foi est telle qu’elle nous empêche de trouver les mots pour bien prier. La panique tétanise la réflexion. Le stress et l'énervement ôtent la concentration. La douleur nous rend muets. La peur nous paralyse.

A cela il faut ajouter le doute, qui est encore une autre souffrance. Nous savons bien que le doute est néfaste pour la foi. Mais c'est plus fort que nous ! Le chrétien n¢est pas heureux quand le doute le taraude. C'est comme s¢il coupait la branche qui lui sert d'assise. Cela nous rappelle le cri désespéré de cet homme : "Je crois, Seigneur, mais viens au secours de mon incrédulité !" N'est-ce pas un paradoxe malheureux?

Le doute nous fait croire des bêtises et nous conduit à des absurdités. C'est le doute qui amena les femmes à se rendre au sépulcre, le matin de Pâques, pour embaumer le corps du ressuscité ! C'est le doute qui nous fait attendre plus de secours des hommes que de Dieu.

Parfois, la faiblesse est si grande que nous avons peur de prier, parce que l¢épreuve nous fait pousser vers Dieu des cris de révoltes et de contestations plutôt que des soupirs de confiance.
Nous risquons de parler comme Jérémie : Jer 15:18 "Pourquoi ma souffrance est‑elle continuelle? Pourquoi ma plaie est‑elle douloureuse, et ne veut‑elle pas se guérir? Serais‑tu pour moi une source trompeuse, Comme une eau dont on n'est pas sûr?"

N¢est-il pas vrai que nous prions des choses par toujours sages et raisonnables et que nous n¢avons pas toujours le souci des bonnes priorités?

Voyez comme nous prions mal, quand la souffrance et l¢épreuve nous accablent ! Nous prions mal, parce que nous voulons surtout échapper à la souffrance; mais nous n'avons pas tellement envie que Dieu se serve d'elle pour nous apprendre une fermeté plus grande dans la foi.

N'est-il pas exact que dans la souffrance, nous prions essentiellement pour la délivrance des maux terrestres, sans pour autant désirer les biens célestes ? Nous n'avons pas tellement envie de prier que Dieu augmente en nous la persévérance dans une foi plus sérieuse, ou la patience, ou l'humilité, ou l'amour fraternel plus positif et plus actif.

Bref, nous prions très mal, et nous pensons davantage à notre confort matériel sur cette terre, qu’à notre confort spirituel en vue du royaume des cieux.

De ce fait aussi, notre prière est mauvaise parce qu’elle devient tiède. Elle manque de conviction, de tonus et d'élan. Nous n¢avons pas toujours sérieusement soif des biens qui concernent le bonheur de notre âme. C'est pourquoi nous prions avec hésitation pour la foi, la fidélité dans la foi, pour la persévérance au milieu des difficultés de la vie.

Avouons franchement que notre ferveur n'est souvent pas à la hauteur des biens excellents que Dieu nous destine, en Jésus-Christ. Nous sommes capables de montrer une belle ferveur quand il s'agit de l'argent, du pain, de la paix, de la santé et des loisirs. Mais dès qu’il s'agit de prier pour la nourriture spirituelle qui convient à l'âme et pour plus de sécurité dans la foi, nous devenons hésitants, tièdes, oublieux, timides. Alors qu’il faudrait l'inverse !

Combien de gens se croient très pieux quand leurs biens terrestres sont menacés ! Tout à coup, ils ont des élans de prières qu’ils ne se connaissaient pas. Mais dès qu’ils ont retrouvé la sécurité, leur piété fond comme neige au soleil. Ils oublient Dieu, la Bible, le Christ, la foi, la piété et même la vie chrétienne !

Voyez-vous, il y a des épreuves et des souffrances nécessaires, pour que nous apprenions que la piété, la vraie, ce n est pas prier pour des choses secondaires, mais vitales et prioritaires. Donc, les épreuves nous aident à faire le ménage dans notre âme.

Je me souviens de cette personne éprouvée à qui je demandai de me suggérer des sujets de prière. Elle me dit : prions pour la paix dans le monde. C'est tout, lui dis-je ? Oui, me dit-elle, c'est important. Alors, connaissant sa grande faiblesse spirituelle, parce qu’elle boudait si souvent le culte, je lui suggérai de prier aussi pour une foi plus ferme, qui retrouve le chemin de l'Eglise, pour s'y refaire des forces.
Voilà comment le croyant faible peut passer à côté des priorités !

Paul nous rappelle que la foi peut paniquer au creux de la souffrance tant et si bien que le croyant est comme désorienté. Il ne sait pas quel bien demander au Seigneur, ou bien il se lance dans des prières insensées ou pas capitales du tout.

Quand on prie mal, on est déprimé. Quand on ne sait pas quoi demander, on est déstabilisé. Alors vient le pire : on se croit abandonné. On est comme dans un cercle vicieux : Tu es malheureux, parce que tu pries mal, et parce que tu pries mal, Dieu n¢est pas contant, et si Dieu n¢est pas contant, il te prive de ses délivrances. Donc te voilà malheureux. Le cercle est bouclé. Pas moyen de s¢en sortir.

2.
Mes amis, c'est là que le texte de Paul intervient. Il est immense de consolation : 26 " l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui‑même intercède par des soupirs inexprimables"

Voyez comme ce passage biblique est précieux ! Paul affirme d'abord que Dieu connaît nos abîmes les plus profonds et donc la panique de notre foi chavirée par la souffrance. Alors, le Saint-Esprit descend sur nous, et avec une délicate tendresse, il s¢agenouille à nos côtés pour prendre la relève de nos prières faibles ou folles, et pour demander au Père céleste, en notre faveur, des secours excellents.

N'oublions pas que le Saint-Esprit a été gagné à notre cause, parce que Jésus-Christ l¢a réconcilié avec nous par le sang de la croix. Donc, il nous est totalement acquis. Il est notre consolateur permanent et même notre assistant spécial dans les causes particulièrement difficiles. Il est notre SAMU et nous relie en ligne directe au service des urgences célestes !

Mes amis, n'oubliez jamais ce texte ! Dans les pires moments de la vie, l'Esprit Saint est là et nous assiste dans nos faiblesses. Et là où l'Esprit agit, il y a des victoires et des triomphes surprenants. Comme tout le monde, j'ai eu mes crises d'angoisses. Et ce texte m'a superbement rassuré.

Paul nous montre comment le Saint-Esprit nous assiste : "Il intercède pour nous par des soupirs inexprimables". Vous me direz qu’un soupir est toujours inexprimable. Certes, mais ici le mot "inexprimable" qualifie l'excellence de la prière. Le Saint-Esprit prie pour nous des choses belles, efficaces, fortes et essentielles que les mots de notre langue sont incapables de traduire.

L¢Esprit-Saint est comme un avocat talentueux qui défend la cause d'un pauvre mendiant analphabète. Il sait quoi dire. Il sait quoi demander. Il sait comment parler pour plaider notre cause et pour obtenir les meilleurs résultats. Et surtout, il sait demander pour nous le meilleur, ce qui convient vraiment à notre faiblesse. Il ne prie jamais pour des futilités quand il s'agit de l'essentiel. Il sait mieux que personne quand il y a péril en la demeure, c'est à dire : faiblesse dans notre foi, ou basculement dangereux vers l'incrédulité.

L'Esprit Saint met à notre profit ses talents excellents pour nous gagner l'assistance du Père céleste. C'est ce que l'apôtre exprime ici avec beaucoup de précisions. Il écrit : 27 " et celui (Dieu) qui sonde les coeurs connaît la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu que l'Esprit Saint intercède en faveur des saints."

Paul nous dit que l'Esprit Saint et le Père céleste sont en parfaite harmonie. Le Père connaît l'Esprit et l'Esprit connaît le Père. Il n'y a pas de cloisonnement néfaste ni de méchante rivalité dans cette divinité parfaite. Il y a donc entre eux une communion parfaite d'intérêts, d'assistance et d'amour. Donc, le Père connaît les soupirs de l'Esprit.

Et non seulement cela, mais le Père céleste approuve totalement les soupirs de l'Esprit, parce que l'Esprit demande pour nous des secours totalement appropriés à notre grande faiblesse. Il ne nous donnera pas un bouquet d'orties si nous attendons de lui de la compassion. Il demande pour nous une foi forte, une espérance vivante, un désir ardent de la grâce, une croissance spirituelle bien fondée, une soif d'aimer Dieu et de le servir avec plus de sérieux.
Donc, quand le Saint-Esprit nous voit secoués par l'horreur d'une épreuve, il ne panique pas, lui. Il ne fait pas comme nous. Il ne tourne pas en rond dans une chambre, ne sachant plus quoi faire.

Autrement dit, le Saint-Esprit ne bricole pas une guérison boiteuse. Il ne tâtonne pas, comme s'il ne savait pas quoi demander. Au contraire, ses prières sont parfaites, à la hauteur de ce que Dieu nous veut. Il demande pour nous l'assistance qui nous convient parfaitement et qui est apte à nous affermir complètement. Il excelle sur deux points : il connaît parfaitement nos besoins; il connaît parfaitement les remèdes qui nous conviennent.

Voyez-vous, par nature nous sommes incapables de croire, et par nature, nous sommes aussi incapables de faire des prières bien ciblées. Voilà pourquoi nous avons besoin de l'assistance du Saint-Esprit, surtout au moment des épreuves !

Ce texte concernant l'intervention du Saint-Esprit nous calme énormément. Aussitôt il nous rassure et nous stabilise.

Ce texte biblique est donc une grande révélation de l'activité du Saint-Esprit en notre faveur. C'est comme si Paul nous plaçait devant un médecin de grand renom, réputé pour ses soins excellents, en nous disant : Souvenez-nous du docteur Saint-Esprit! Confiez-lui votre santé spirituelle. Il a pour vous des remèdes parfaits qui soigneront votre foi en vue d'une belle guérison. Allez-y, laissez-vous soigner !

Ces choses nous sont écrites pour que nous les méditions avec profit, que nous en fassions provision pour nos âmes de manière à être bien armés et bien fortifiés au moment où, hébétés par la souffrance, nous ne savons balbutier que de pauvres prières désordonnées qui oublient de dire l'essentiel et le vital.

Cela dit, puisque ce texte nous informe que nous prions souvent mal, au point qu’il nous faut l'aide du Saint-Esprit, apprenons à prier les vraies priorités qui concernent notre foi, notre persévérance dans la foi et notre salut éternel. Mes amis, ne nous trompons jamais de priorités!
Mais par-dessus tout, souvenons-nous que, lorsque nous sommes très faibles, le Saint-Esprit est là, à genoux, à nos côtés, très aimant et très ému. Déjà il prie pour nous pour que le Père céleste nous ouvre ses bras, nous fortifie, et nous sauve, pas seulement pour les joies du monde présent, mais surtout pour celles de la vie éternelle. Amen!



Pasteur Claude LUDWIG

mardi 10 juin 2008

Travailler le dimanche: pour qui, pour quoi?

La Loi de Modernisation de l'Economie actuellement débattue prévoit une extension du travail du dimanche. La question concerne particulièrement les chrétiens.

Il ne s'agit pas ici d'une de ses prises de position forcément bien-pensantes dont une partie du protestantisme français s'est fait une spécialité depuis près de 30 ans. Simplement, avoir à travailler le dimanche, cela revient pour certains membres de nos communautés à se trouver privé de culte.

Il y a, bien sûr, certains secteurs où le travail du dimanche est une obligation (hopitaux, services de sécurité, etc...). J'ai moi-même travaillé dans une société d'assistance aux personnes qui fonctionnait 24h/24h, 7 jours sur 7. Mais peut-on faire la comparaison avec l'ouverture dominicale d'un magasin de meubles?

On nous parle bien de volontariat pour ces dimanches travaillés. On sait bien que ce que le volontariat veut dire devant certaines pressions de la direction. On nous dit aussi que travailler le dimanche permettra à nombres d'employés de la grande distribution d'arrondir leurs fins de mois. En l'occurence, ce qui peut paraître choquant, c'est justement que certains doivent travailler ce jour-là pour espèrer dépasser un peu le SMIC, voire l'atteindre péniblement.

Et puis, notre société a t'elle besoin de consacrer un jour de plus à la consommation de masse? Pour satisfaire les besoins (??) des clients, quel poids va t'on faire peser sur les familles des vendeurs?

Que le dimanche soit consacré à des activités spirituelles, associatives, culturelles ou ludiques, il convient sans doute de le protéger plus que ne le prévoit la loi discutée à l'heure actuelle. Le repos dominical est un élement de notre vie sociale. Veut-on vraiment le brader sur l'autel de l'économisme?

La question mérite d'être débattue, et tous les points de vue écoutés. Par exemple, en famille, au cours du repas du dimanche. Pour ceux qui ne travaillent pas ce jour-là...

T. Constantini


NB: la rubrique "Billet" est un espace de libre-expression ouvert aux membres et amis de notre paroisse. Les points de vue exprimés ne doivent pas être considérés comme engageant l'Eglise Luthérienne en Poitou ou notre union d'Eglises.